Territoires pionniers

Territoires pionniers

Maison de l’architecture - Normandie

Territoires pionniers

Structure culturelle nouvelle génération basée à Caen, Territoires pionniers | Maison de l’architecture – Normandie a pour objectif la diffusion de la culture architecturale, urbaine et paysagère auprès de tous les publics. Afin d’initier des projets de territoire singuliers et durables, Territoires pionniers crée des espaces d’échange et de réflexion auxquels elle associe élus, professionnels, habitants et acteurs locaux. Ses différentes actions sont l’occasion de mettre en synergie tous ces acteurs et de développer des démarches collaboratives, créatives et expérimentales en réponse aux enjeux contemporains. Territoires pionniers apporte son expertise, son savoir-faire et accompagne, avec un volet culturel indispensable, la mise en œuvre de projets de territoire.

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Les architectes face à l'urgence climatique

Face à l’urgence climatique, les architectes se mobilisent ! Au cœur de leur engagement, le souci d’une intervention la moins impactante possible et la nécessité d’une transformation en profondeur de leurs pratiques. Autour de Moonwalklocal, architectes, paysagistes, actrices et acteurs de la construction de la région comme citoyen·nes sensibles à ces questions partageront points de vue, expériences et idées pour agir au plus près de nos territoires.

Les effets du dérèglement climatique, les urgences écologiques et sociales, tous ces enjeux déjà sensibles dans notre région comme ailleurs, impactent nos côtes, comme nos territoires urbains, périurbains ou ruraux. Comment penser leur avenir et le maintien de leur habitabilité à l’horizon 2050 ou 2100 ? Cette question nous concerne toutes et tous aujourd’hui, et tout particulièrement les architectes et paysagistes qui façonnent au quotidien les espaces que nous habitons.

Comment ces préoccupations modifient-elles leur posture et leur pratique en tant que professionnel·les et citoyen·nes ? Avec le souci d’une intervention la moins impactante possible, quelle architecture imaginer pour le monde qui vient ? Comment construire avec les communautés habitantes et initier avec elles des transformations écologiques et sociales là où elles vivent ? Comme il est courant maintenant de l’évoquer pour l’alimentation, peut-on développer une architecture en “circuits courts” ? Et d’ailleurs, faut-il encore construire ? Qui mieux que des architectes et paysagistes pour s’emparer de ces sujets et les mettre en débat à l’heure où les limites physiques de notre planète, de ses ressources et de ses espaces, imposent une réflexion de fond sur nos besoins fondamentaux, et les choix à opérer collectivement concernant l’usage des sols, des ressources et de l’énergie.

avec Christine Leconte, architecte et présidente du Conseil National de l’Ordre des Architectes, les architectes de Moonwalklocal, Céline Mayer, architecte urbaniste chez Les Cocottes Urbaines et Atelier Lignes, Benjamin Le Roux, architecte, Maël Tremaudan, paysagiste, et bien d’autres.

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Patrimoine : quelles priorités à l'heure du changement climatique ?

*Cette rencontre propose d’ouvrir le débat sur le sujet complexe du patrimoine à l’heure du dérèglement climatique, et de nourrir nos réflexions des points de vue d’élus, professionnels, acteurs locaux impliqués dans ce qui est déjà un vaste chantier commun.
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En décembre dernier, les experts régionaux du GIEC normand ont présenté une synthèse des travaux scientifiques existants (à partir de mesures et de projections à l’horizon 2050-2100) et leurs prévisions sur l’évolution du climat en Normandie dans le but de préparer aux impacts du changement climatique et faire en sorte que la Normandie, ses acteurs et ses habitants s’y préparent.

Dans ce contexte, la question du patrimoine est posée. Alors que la priorité pourrait se resserrer, dans les prochaines années, autour de la protection des vies humaines, et plus largement du vivant, quelle serait alors la priorité accordée à la préservation du patrimoine ? De quel patrimoine parle-t-on d’ailleurs : monuments historiques, patrimoine industriel, bâti traditionnel, vestiges archéologiques, historiques, et bien sûr patrimoine environnemental ou immatériel ? Comment donner du sens à leur préservation ? Comment ces biens communs peuvent-ils devenir vecteurs de transformation écologique et sociale ? Pour quels usages ? Et à quel prix ?

Certains territoires de Normandie sont particulièrement sensibles à ces évolutions et en subissent déjà les conséquences. C’est le cas du Cotentin concerné à double titre, tout le long de son littoral et dans ses marais. Ici de nombreux acteurs locaux sont engagés avec l’État dans la recherche d’une stratégie globale d’adaptation, et pour cela, la Communauté de communes Coutances Mer et Bocage a signé un Contrat de transition écologique, expérience aujourd’hui pilote sur le plan national.

Avec Catherine Brunaud-Rhyn et Laurence Loyer-Camebourg, Conseil départemental de la Manche, Cyrille Billard, DRAC Normandie, Régis Leymarie, Conservatoire du Littoral, Stéphanie Dupont, historienne, Région Normandie – Inventaire, Martial Salvi, maire de Regnéville-sur-Mer, et Olivier Chabert, Communauté de communes Coutances Mer et Bocage.

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L'agriculture urbaine, vers quelle autonomie alimentaire ?

Longtemps les villes ont été maîtresses de leurs ressources nourricières. Au fil du temps pourtant, sous l’impact de la mondialisation, elles ont délaissé leur autonomie alimentaire. Aujourd’hui une véritable prise de conscience est à l’œuvre pour rapprocher producteurs et consommateurs : les milieux urbains et l’agriculture de proximité tissent de nouveaux liens faisant germer des innovations sociales. Samedi 20 mars au Fort de Tourneville au Havre, Chantiers communs proposait une rencontre pour aborder ces questions autour d’initiatives locales de production vivrière en milieu urbain.

Depuis quelques années, nos villes voient fleurir des projets et initiatives, individuelles ou collectives, autour de la production alimentaire en circuits courts : jardins partagés, fermes urbaines, poulaillers ou vergers collectifs, jardins-forêts, ou encore massifs plantés de légumes et de petits fruits. Ces jardins nourriciers se multiplient et rassemblent tous types d’habitants jardiniers. Ils favorisent la transmission des connaissances et savoir-faire, renforcent les solidarités locales et contribuent à rendre nos villes plus ouvertes et conviviales.

Cependant, malgré ces premiers pas, l’autonomie alimentaire reste un objectif lointain tant est grande la différence d’échelle entre les productions effectives de ces jardins et le nombre de personnes à nourrir dans les villes.

Quels sont les atouts de ces pratiques locales ? Quelles transformations urbaines, écologiques et sociales permettent-elles ? Quelles alliances et réciprocités au sein d’un même territoire pourrions-nous imaginer afin d’envisager collectivement cette autonomie alimentaire ?

A partir de plusieurs expériences menées au Havre et ailleurs, cette rencontre apportera des éléments de réflexion sur ce que l’agriculture urbaine met en jeu, et sur le vaste chantier à mettre en œuvre là où nous vivons en vue de permettre à toutes et à tous d’avoir accès, de manière durable, à une alimentation de qualité.

Avec Aubery Lecoq, coordinatrice de l’association Fort ! qui regroupe les structures résidentes du Fort de Tourneville, Léo Massé, cofondateur de l’association Havre de Vers, Maxime Marie, enseignant-chercheur en géographie à l’Université de Caen participant au programme de recherche-action FRUGAL (Formes urbaines et gouvernance alimentaire), et Stéphane Friboulet, président de l’association des Jardins familiaux du Mont-Gaillard (Le Havre).

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Réhabiter la Normandie : la vision biorégionale

De la vision portée par les pionniers du biorégionalisme des années 1970 jusqu’aux enjeux de transformation écologique et sociale d’aujourd’hui, cette rencontre propose d’ouvrir des perspectives nouvelles pour reconsidérer nos lieux de vie et imaginer ensemble comment les « réhabiter ».

Savons-nous vraiment où nous habitons ? D’où vient l’eau que nous buvons ? Quelle est la composition du sol sous nos pieds ? Quels sont les oiseaux, les plantes, les arbres et les autres êtres vivants qui partagent avec nous cet endroit ? En partant de ces premiers questionnements, la vision biorégionale propose d’explorer nos milieux pour mieux comprendre leur fonctionnement et imaginer comment les “réhabiter”.

Face aux défis de notre temps et aux limites de notre planète, alors que nous devons repenser, individuellement et collectivement, nos manières d’habiter le monde, la vision biorégionale propose de repartir des bassins-versants, des micro-climats, des types de sols, de la faune et de la flore locales, de la culture propre à chaque endroit, pour redessiner nos territoires et imaginer collectivement des manières singulières de les habiter.

De la vision portée par les pionniers du biorégionalisme des années 1970 jusqu’aux enjeux de transformation écologique et sociale d’aujourd’hui, cette rencontre propose d’ouvrir des perspectives nouvelles pour reconsidérer nos lieux de vie. Des réflexions et expériences menées sur des territoires aux échelles variées, du Grand Paris à la commune littorale de Regnéville-sur-Mer dans la Manche, viendront illustrer ce que signifie et implique cette approche afin d’ouvrir nos imaginaires et redessiner nos territoires, et plus particulièrement la Normandie.

avec Agnès Sinaï, journaliste, Camille Morin, designer, Rémi Buscot, diplômé d’Etat en architecture, Maële Giard, doctorante, et la participation de Mathias Rollot, architecte et auteur.
Une rencontre animée par Marin Schaffner.

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Architecture et agriculture, quels chantiers communs ?

La troisième édition de Chantiers communs s'est ouverte par une conversation à quatre voix sur les pratiques architecturales et agricoles, historiquement liées, et la nécessité de les repenser et de les reconnecter aujourd’hui en vue d’adapter nos territoires aux enjeux écologiques et sociétaux.

Après des siècles de connivence, l’architecture et l’agriculture semblent, ces dernières décennies, avoir été détachées l’une de l’autre, radicalement transformées par une industrialisation progressive devenue massive. Alors que leur essence même, à toutes deux, est d’accueillir et célébrer la vie, elles ont petit à petit perdu leurs liens à la terre et aux vivants, pour se développer hors-sol. Espaces artificialisés, objets architecturaux standardisés, élevages ou cultures intensives, les productions issues de ces pratiques contribuent chacune à leur manière à la destruction des milieux et à l’épuisement de leurs richesses.

Depuis les années 70 pourtant, des femmes et des hommes, et parmi eux, des paysannes et paysans, comme des architectes, urbanistes ou paysagistes, s’inspirent des lois du vivant pour imaginer et développer des coopérations nouvelles. Ils redessinent nos manières de cultiver et de bâtir. C’est le cas des communautés du mouvement de la permaculture, fondé par David Holmgren et Bill Mollisson en Australie, présentes maintenant partout dans le monde. Dans le sillage de leur approche systémique et globale, de nombreuses alternatives voient le jour, et contribuent à réparer nos milieux tout en préfigurant des possibles répondant aux enjeux écologiques et sociaux.

Dans la continuité de cette histoire commune, quels scénarios pourraient aujourd’hui relier de façon durable agriculture et architecture ? Pourquoi les relations entre villes et campagnes, et celles entre urbanisme et agriculture, sont-elles devenues aussi décisives ? Pourquoi des architectes ou jeunes diplômés en architecture font désormais le choix de nouvelles coopérations en s’associant avec des paysans dans des actions de terrain ? Comment ces visions et postures redéfinissent nos modes de vie et quelles perspectives ouvrent-elles ?

Avec Sébastien Marot, philosophe et professeur d’histoire environnementale, Julien Choppin, architecte cofondateur d’Encore Heureux (La Grande Halle à Colombelles) et actuellement en formation en Normandie pour devenir paysan-boulanger, et deux jeunes diplômés en architecture : Arthur Dietrich, formateur au sein de la coopérative L’Atelier Paysan, et Jacques Delamarre de retour de plusieurs années passées auprès de David Holmgren, fondateur de la permaculture.

Une rencontre animée par Marin Schaffner.

Sébastien Marot, philosophe, est professeur d’histoire environnementale à l’École d’architecture de la ville et des territoires de Paris-Est, et professeur invité à la Graduate School of Design de Harvard et à l’École polytechnique fédérale de Lausanne. Pour la Triennale de Lisbonne en 2019, il a fait partie de l’équipe de curateurs de La poétique de la raison.
Julien Choppin est architecte. Il a fondé à 24 ans, avec Nicola Delon, l’agence Encore Heureux (lauréats des Nouveaux albums des jeunes architectes en 2006), qui revendique une démarche généraliste en associant réalisations construites et recherches prospectives par le biais de livres et de commissariats d’expositions (pavillon français de la Biennale internationale d’architecture de Venise en 2018). Engagé dans la transition, Julien Choppin est actuellement en formation en Normandie pour devenir paysan-boulanger.
Après un diplôme en architecture obtenu en 2016, Jacques Delamarre a vécu deux ans en Australie, où il s’est formé auprès de David Holmgren, co-fondateur du concept de permaculture.
Également diplômé en architecture en 2016, Arthur Dietrich a travaillé comme ouvrier charpentier avant de devenir formateur au sein de la coopérative L’Atelier Paysan.
Marin Schaffner, auteur et traducteur, codirige la collection de poche des éditions Wildproject. Ethnologue de formation, il anime de nombreux ateliers d’écriture et fait de l’éducation populaire aux sciences sociales. Il est notamment l’auteur de Un Sol commun : lutter, habiter, penser (Wildproject, 2019) et de Qu’est-ce qu’une biorégion ? (avec Mathias Rollot, Wildproject, 2021).